L'expansion
des Celtes
|
Les foyers de population :
Les premières implantations de populations ( Tolosa1) se trouvent sur la rive droite de la Garonne qui est surélevée, la rive
gauche ne permettant pas d'être à l'abri des inondations : c'est le
site de Vieille-Toulouse. Les
tribus gauloises venant d'Europe centrale, les Volques Tectosages (volque signifie loup),
s'installèrent sur ce
site. La
superficie occupée était de l'ordre de 200 hectares et comptait une
population de 5 à 6 000 habitants. Tolosa 1
était la capitale des Tolosates dès 200 avant notre ère.
La prospérité de la ville avant la conquête
romaine était affirmée par le témoignage
d'offrandes faites aux eaux d'un lac sacré, absorbé ultérieurement
par le Canal du Midi. Le site de Tolosa 2 (Le Férétra -
chapelle Saint-Roch) était aussi un lieu d'implantation, dans une
moindre mesure que Tolosa 1. Les Tectosages
constituèrent une immense domaine entre l'Aquitaine, les Pyrénées, la
Montagne Noire, les Cévennes et le littoral narbonnais. La
ville existait déjà en 154 avant notre ère au moment de la constitution
de la Gaule Narbonnaise.
|
D'après un dessin original de
Michel Labrousse.
|
|
Perception historique
C'est à Hérodote (484-425), historien grec né à
Halicarnasse, en Asie Mineure dans une région peuplée de Grecs
mais dominée par les Perses, à qui l'on doit le plus ancien
écrit connu qui mentionne un peuple celte.
|
En 450 avant notre ère, Hérodote écrivait que l’Istros
(le Danube) prenait sa source dans leur pays, c’est-à-dire
dans le sud de l’Allemagne, entre la vallée du Rhin et La
Tène, en Suisse. |
Les historiens romains après les grecs mentionnent pour la
première fois Toulouse en évoquant la période de la conquête
romaine, soit de 118 à 106 avant notre ère. Le géographe
Poseidonios a parlé d'un temple d'Apollon, de marais et
d'étangs sacrés. |
|
Situation géographique : Le site de Tolosa 1 sur la rive droite
(à 10 km de la Toulouse actuelle) est à une altitude comprise entre 200
et 262 mètres. La rive gauche de la Garonne est entre 136 et 142
mètres d'altitude. Ce site était occupé dès le VIIIe
siècle avant notre ère et les Tectosages s'y intégrèrent à leur
tour jusqu'à la romanisation. Par la suite, cet oppidum devint sans objet
dans une Gaule pacifiée.
|
Les terres alluviales qui entourent la Garonne, mais aussi la présence
d'un gué, le
Bazacle,
ont sans
aucun doute favorisé la sédentarisation de populations. Ces
populations trouvèrent des terres agricoles riches. Les vastes forêts,
mais aussi la composition du sol, où l'argile est assez répandue,
permettant ainsi l'exploitation de carrière, en revanche, la
pierre manque, ce qui explique la nature en briques des constructions.
Les sites de Tolosa se situent aux confluents de la Garonne, de
l'Ariège et du Touch. Cette singularité est illustrée par les
différents foyers originaux de populations. Le site de Tolosa est un
point intermédiaire entre le monde de la Méditerranée et celui de
l'océan.
|
Plus d'un siècle avant la
conquête de la Provincia, qui fera de Narbonne la rivale de Marseille,
les négociants romains, connaissant le goût prononcé des Gaulois pour
le vin, prennent pied sur le littoral narbonnais, porteurs de vins
italiens.
Ceux-ci vont éliminer rapidement les vins marseillais dans la vallée
de l'Aude et dans l'axe Aquitain. Les vins transitent aussi par
Toulouse pour aller vers Bordeaux, mais également vers l'Ariège
et le Massif Central. A Tolosa, arrive également du vin de Rhodes
et de Crête. A la fin de la République les importations de vins
italiens baissent progressivement au profit des vins espagnols.
|
|
Tolosa 1 (commune de Vieille-Toulouse actuelle) sera délaissée
au profit de Tolosa 3 (le noyau de la ville actuelle) lorsque
les Romains constitueront la Narbonnaise. Tolosa 2
(Férétra/Saint-Roch) fait partie de Toulouse; quant à Tolosa
4, qui est aussi un ancien foyer de peuplement, elle correspond
à une étendue regroupant les quartiers de Purpan, Ancely, et
Saint-Martin-du-Touch de Toulouse; Tolosa 5, ultime extension de
Tolosa correspond aujourd'hui à la ville de Blagnac.
|
Les Romains en Narbonnaise
|
|