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Photographies Lucien SULTRA

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Expositions temporaires  
Gaulois des pays de Garonne - IIe-Ier siècle avant notre ère - de mai 2004 à janvier 2005

D'après Jules César, la Garonne séparait les Aquitains (au Sud) des Gaulois (au Nord du fleuve). Cette exposition retrace la présence des Gaulois sur la rive droite du fleuve avec ses vallées alluviales.
L'exposition  s'appuie sur les dernières découvertes pour faire apparaître que ces Gaulois appartenaient à une civilisation riche et diversifiée, où le profane et le sacré se mêlaient.
Quelques éléments photographiques et explicatifs sont présentés ici.

Vieille-Toulouse & Toulouse

Les populations protohistoriques s'établissent sur les hauteurs de Toulouse, à Vieille-Toulouse (Veterem Tolosam), vers la fin du second âge du Fer à la fin IIIe-début du Ier siècle, à Toulouse-Estarac dès le premier âge du Fer et au Cluzel dès l'âge du bronze. Plus au nord, sur un site de plaine intermédiaire entre Vieille-Toulouse et Toulouse (Tolosa), à Toulouse-Saint-Roch, une occupation allant du bronze final au second âge du Fer se manifeste, avec quelques ruptures temporelles. La fin de l'occupation date de l'époque augustéenne.

Dès le XVIe siècle, des découvertes sont faites. C'est surtout à partir du XXe siècle, que les recherches s'intensifient et permettent une première synthèse sur le rôle économique de cette agglomération gauloise dont la situation géographique a permis d'en faire un centre fondamental sur l'axe Aude/garonne.

Il s'agit d'un d'un habitat aggloméré de hauteur situé sur des falaises de 80 à 100 mètres au dessus de la Garonne, où les indices d'occupation s'étendent sur 140 à 200 hectares. Sur ces sites en  hauteur, 400 puits ont été repérés dont 66 furent fouillés. Ces puits sont de section de 1 mètre de côté et la moyenne de profondeur est de 8 mètres avec certains qui peuvent atteindre 17 mètres. La raison d'être de ces puits n'est pas encore certaine : destination funéraire (ossements humains carbonisés découverts), destination rituelle...

Le quartier Saint-Roch, au nord des sites de hauteur mais au sud de Toulouse, est dans une plaine alluviale à 1,5 km de la ville romaine et se trouve à 8 mètres au dessus du niveau de la Garonne. Les premières urnes cinéraires sont découvertes dès le XVIIIe siècle. En 1901, lors de la construction de la caserne Niel, 150 puits et fosses furent découverts. Aujourd'hui, le compte est passé à 291 puits répartis sur une centaine d'hectares. Ces puits sont moins profonds, de 4 à 5 mètres. Les éléments archéologiques contemporains de César ou d'Auguste étant absents, ces puits ont sans doute été refermés dès la moitié du premier siècle avant notre ère.

Couteau Seau en bois Vase

Oenochoé Oenochoé Evocation du puits 7

Situles Situles

Casque Casque (détails) Casque

Pour continuer la visite du monde celte toulousain, la page relative aux Tolosates

Agen & Boé

A quelques kilomètres d'Agen, sur une terrasse haute de la Garonne,  à Boé, a été découverte en 1959 une tombe à char contenant un ensemble funéraire très riche datant de la fin de l'époque celtique : restes d'un char de parade à quatre roues, plus de 80 amphores, service de table, armes défensives dont un casque et un morceau de cotte de maille, des ustensiles de banquet dont une paire de chenets. Rares sont dans le Sud-Ouest de la France les tombes de ce type et très rares sont les tombes dans le monde celtique ayant autant de richesses. Le char de Boé est l'exemple le plus riche de la fin de l'âge du Fer.(images 7à 12)

Distant de 4,5 km à vol d'oiseau de Boé, l'oppidum de l'Ermitage d'Agen garde dans son sous-sol des puits à offrandes. Les deux puits sont d'une profondeur de 4,5 m et de 10 m. Situles, casques et cruches sont associés autant dans les puits de l'Ermitage que dans ceux de Toulouse. On retrouve aussi dans les puits d'Agen des seaux en bois d'if à cerclage de feuille de bronze dont l'origine gauloise ne fait aucun doute. Le comblement de ces puits a été souvent fait en apport de terre qui se distingue de l'hétérogénéité des épaisseurs des puits. A l'Ermitage, l'ultime étape de ce processus de remplissage consistait par l'aménagement d'une plaque-foyer en argile scellant l'ensemble. (images 1 à 6)

L'Ermitage d'Agen

L'Ermitage d'Agen L'Ermitage d'Agen
Faucille (1) Candélabre (2) Maquette du puits de l'Ermitage (3)

L'Ermitage d'Agen

L'Ermitage d'Agen
Casque (4) Oenochoé (5) Casque (6)
Tombe à char de Boé Tombe à char de Boé Tombe à char de Boé
Eléments d'un coffre en bois (7) Casque (8) Casque (9)
Tombe à char de Boé

Tombe à char de Boé

Tombe à char de Boé
Rambarde (10) Corne à boire (11) Cotte de mailles (12)

  Al Claus à Varen

Le site d'Al Claus (Tarn-et-Garonne) présente un enclos entouré d'un fossé. Cette exposition est l'occasion de montrer le mobilier retrouvé à l'intérieur de ce bâtiment d'habitation. Ce type d'enclos fossoyé est une composante permanente des fermes de la fin de l'âge du Fer en Europe. Le fossé a une largeur maximale de 4,5 m pour une profondeur maximale de 1,5 m. Sa raison d'être était multiple : empêcher les animaux de s'éloigner, protection de la ferme contre les incursions, marqueur territorial, dépotoir. Ces fossés présentent ainsi l'avantage de permettre de retrouver des rejets mobiliers, facilitant la reconstitution de la vie quotidienne de l'établissement agricole.

Al Claus

Al Claus Al Claus Al Claus
Demi-boucle d'oreille Fragments de bracelets Perle Fragment de bracelet

Al Claus

Poucier

  Uxellodunum

Depuis le XIXe siècle la localisation de la dernière bataille de la Guerre des Gaules a été incertaine. Ce n'est qu'aujourd'hui que l'on est certain de l'endroit, ce qui confirme les hypothèses émises par Napoléon III et par le véritable inventeur du site, Jean-Baptiste Cessac. La bataille d'Uxellodunum s'est déroulée sur le plateau de Puy d'Issolud, dans le nord du département du Lot. Cet oppidum renferme les vestiges du dernier combat de Jules César contre les Gaulois conduits par deux rescapés d'Alésia, le Sénon Drappès et le Cadurque Luctérios.

Des pièces d'armement, des objets en fer  mais aussi des maquettes provenant du musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye sont présentées pour une évocation de cette année 51 avant notre ère.

Uxellodunum

Uxellodunum Uxellodunum Uxellodunum
Clous de sandales romaines Stimulus Fer de trait de catapulte Pointes de flèches
Uxellodunum Uxellodunum Uxellodunum
Maquette d'onagre  Maquette d'onagre  Maquette de la fontaine de Loulié

Uxellodunum

Uxellodunum Uxellodunum Uxellodunum
Lance Lance Javelot Javelot

Polémique au sujet de la localisation de la dernière bataille des Gaules

Un autre localité revendique d'être le lieu pour cette dernière bataille des Gaules : Capdenac. La Thèse présentée dans cette page selon laquelle Uxellodunum se trouverait au Puy d'Issolud est fortement contestée. Les opposants à cette thèse, affirment quand à eux que le site de Capdenac correspond quasi-parfaitement à la description qu'en a faite Hirtius dans la Guerre des Gaules.
Pour de plus amples informations, vous pouvez contacter l'Association pour Uxellodunum à Capdenac - APUC - Rue de laCommanderie - 46100 Capdenac - Tél 05 65 34 05 85. 

Site de l'Association pour Uxellodunum à Capdenac Site d'Uxellodunum au Puy d'Issolud

http://uxello.dunum.free.fr/nouveaute.htm

http://www.uxellodunum.com/